« Cette vidéo est à remettre dans son contexte, il s’agissait d’une parodie de A à Z. Je caricature ces « ket » en recherche de buzz. A l’époque, peu de filles faisaient de la scène ou des vidéos sur YouTube. Avec une amie, nous avons eu l’idée de faire un clash interposé, pour montrer la débilité de ces « clash fast-food ». Ce geste intervient dans le cadre de cette caricature. En aucun cas, il n’était l’expression politique ou l’adhésion à une quelconque idéologie révisionniste porté par Dieudonné. Je me défends de tout antisémitisme ou révisionnisme ou négationnisme, mieux : je le combats au quotidien ! Si ce geste a pu heurter, je le regrette profondément. Choquer n’a jamais été mon objectif. Ni à l’époque, ni aujourd’hui. »

Quiconque me connaît, connaît mon engagement, mon parcours et mes valeurs et sait qu’au quotidien, je m’investis pour rapprocher les communautés et les cultures, lutter contre toutes les formes de discrimination. J’ai notamment mis en place et participé par le passé, à de nombreuses rencontres allant dans ce sens : en organisant des soirées shabbadan (rupture du jeune et repas de shabbat pour faire se rencontrer les communautés, notamment juives et musulmanes), en étant bénévole lors de nombreux repas interconfessionnels organisés par Sarah Turine, alors échevine du dialogue interculturel (Nous nous souviendrons toujours de cet émouvant repas de rupture de jeûne réunissant 600 personnes dans l’église Saint-Jean Baptiste à Molenbeek). J’ai également mis en place des ateliers autour de la liberté d’expression dans des maisons de jeunes après le tragique événement de Charlie Hebdo, j’ai animé des ateliers dans les écoles autour de la radicalisation violente. Il y a encore quelques semaines, le 19 mars dernier, je présentais à la salle des mariages de l’hôtel communal de Schaerbeek, avec le groupe « Tisser du lien » le fruit de nos réflexions et échanges, dans le cadre de la 3ème commémoration des attentats du 22 mars ; un groupe de parole initié par Isabelle Seret et Vincent de Gaulejac, composé de victimes du 22 mars, de parents de jeunes partis en Syrie, du père d’un des assaillants du Bataclan, ainsi que des éducateurs/enseignants/animateurs. C’est précisément pour cet engagement quotidien que la locale de Schaerbeek, suite aux élections d’octobre  m’a accordé toute sa confiance en me désignant échevine.

Pour Vincent Vanhalewyn, il ne fait aucun doute que Sihame a toute sa place au sein du collège schaerbeekois, « je lui apporte mon soutien franc et entier, je suis convaincu qu’il n’y existe aucune once d’antisémitisme chez Sihame, elle nous démontre chaque jour son engagement sur le terrain pour favoriser le vivre ensemble ».

Et à  la jeune échevine de poursuivre : « Aujourd’hui en tant qu’échevine de la culture, de l’égalité des genres et des chances, j’entends poursuivre mon engagement pour la lutte contre toutes formes de discrimination. »