Chaque mois, Ecolo-Groen Schaerbeek met en avant le travail de nos mandataires, et ce d’une part pour saluer leur engagement et également pour vous tenir informés de ce qui se passe dans les ASBL communales, régionales ou même nationales.

Ce mois-ci, nous donnons la parole à Meron, la présidente du Conseil des femmes.

Parlez-nous brièvement de votre parcours et des raisons pour lesquelles vous avez choisi de vous impliquer dans le Conseil des femmes.

Je suis née en Éthiopie et quand j’avais 7 ans, j’ai déménagé avec mes parents aux Pays-Bas. Pendant mon enfance, j’ai également vécu un certain temps en Arabie saoudite, où mon père travaillait comme médecin et où j’ai fréquenté un lycée britannique. Après ma première expérience professionnelle chez VluchtelingenWerk Nederland à Amsterdam, j’ai déménagé à Bruxelles. La capitale européenne me semblait être le lieu idéal pour traiter des questions d’asile et de migration au niveau européen. Entre-temps, cela fait 10 ans que je suis ici, dont une grande partie à Schaerbeek.

Au cours de ces dix années, j’ai travaillé pour plusieurs organisations à but non lucratif, en mettant toujours l’accent sur l’asile et la migration. Au Vluchtelingenwerk Vlaanderen, par exemple, j’ai mené des recherches pour savoir dans quelle mesure les demandes d’asile des femmes sont traitées différemment et dans quelle mesure leur pays d’origine joue un rôle à cet égard. Au Forum des minorités, j’ai coordonné un projet de recherche sur l’emploi des femmes issues de l’immigration. Les femmes dans l’espace public » est un autre thème sur lequel je me suis penchée l’année dernière. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour rendre notre monde plus accueillant pour les femmes.

Même jeune, j’étais consciente que les filles et les garçons ne sont pas traités de la même manière. Mon sens de la justice a lutté avec ça même à l’époque. Aujourd’hui, je suis en mesure de faire quelque chose de concret à ce sujet. En pesant sur les politiques et en œuvrant pour une société où le genre n’est plus une contrainte. Je crois fermement au féminisme intersectionnel.

Quels sont les défis que le Conseil des femmes veut relever ?

L’intersectionnalité est une priorité. C’est pourquoi je souhaite me concentrer sur les partenariats avec d’autres organisations et individus. Nous devons unir nos forces, afin de pouvoir combattre l’exclusion avec encore plus de force.

Un autre point de travail important est la transition vers une économie féministe. J’entends par là un modèle économique qui valorise les soins, crée du bien-être et considère la diversité comme un enrichissement. S’il y a une chose que Covid nous a fait comprendre l’année dernière, c’est l’importance des soins et le fait que ce sont les femmes qui ont été en première ligne. Nous voulons évoluer vers une société qui met fin aux injustices liées au genre et à l’environnement et qui construit un monde où personne n’est laissé pour compte. Le Pacte pourpre que le Conseil des femmes a publié l’année dernière va dans ce sens. Nous sommes pleinement engagés en faveur d’une « économie violette ». En d’autres termes, une économie où l’égalité des sexes et la durabilité sont centrales.

Vous souhaitez en savoir plus sur le Conseil des femmes et sur la manière dont vous pouvez contribuer à une société plus inclusive ? N’hésitez pas à vous rendre sur leur site internet.